Catégorie : audio-guidage

Lectures, enregistrées ou non.

  • Fiction corporelle chauve-souris

    Fiction corporelle chauve-souris

    Méthode pour se sentir membre d’un collectif de chauves-souris.

    Création le samedi 9 juillet 2016 à 20h au Gymnase Japy à Paris, dans le cadre des Rencontres Internationales du Contact Improvisation(RICI 2016).

    C’est la première des Fictions corporelles qui propose explicitement une mise en mouvement. L’aventure est collective : entrer en relation avec un des derniers groupes de Grand Rhinolophe du bassin méditerranéen. Ils sont 1500 et passent leurs journées d’été dans une grange près de la ville d’Arles, sortent la nuit chasser le scarabée en Camargue. Pesant environ 25 grammes chacun, ce groupe de survivants totalise à peine 38 kilogrammes. La méthode d’incorporation travaille principalement sur l’aspect sanguin de la peau-patagium des ailes-mains chauves-souris, sur le mouvement du vol, sur une qualité d’écoute et une attitude en groupe.

    Le dessin montre plusieurs visage de chauves-souris, rieuses et baroques.
    Source : Kunstformen der Natur (1904), planche n°67, Ernst Haeckel (1834–1919).

    Note sur les Fictions Corporelles [ref]

    Extrait d’une captation de la Fiction Corporelle araignée
    [/ref] : Je porte les Fictions Corporelles comme des sculptures. Leur matériaux est la représentation que vous avez de votre corps. Des fictions donc, puisque le devenir animal -ou autre- reste au niveau de la sensation. Chaque Fiction corporelle est le fruit d’une recherche sur la représentation d’un corpus de connaissances. une représentation somatique, proprioceptive, non-visuelle.

     

  • Manger, le débat des parties

    Venir avec faim, serviettes, nourriture et mains propres.
    Conférence-Jam proposée à Paris le 13/07/2015 à 17h lors des Rencontres internationales du Contact-Improvisation

    Ce texte est une base pour l’improvisation.

    Bonjour !
    Annoncer le cadre :
    Je vais vous proposer un temps d’alimentation guidé qui va durer une petite heure et glisser tranquillement vers une jam ensuite.

    ..Et Julia qui fait la traduction.

    Bon, je vous ai demandé de venir avec de l’appétit, mais il faut que je vous dise, on va travailler la retenue. Ca va nous permettre de faire plein de découvertes !

    Si c’est nécessaire, allez vous laver les mains. Et si vous n’avez pas de serviette, ramener 6 feuilles de papier toilette.
    Se mettre par deux.
    Si vous avez une allergie alimentaire, si vous ne pouvez pas manger dans une cuiller qui a touché du poisson, ou du gluten, c’est le moment de le dire à votre complice.
    Disposer devant soi 3 aliments. Éventuellement vous en empruntez un à votre voisin. Vous pouvez aussi partager.
    Voilà, chacun a devant lui, chacune a devant elle : 3 aliments.
    Les diposer de manière à pouvoir les voir en détail, et pouvoir les renifler sans avoir à les toucher.
    Vous avez devant vous 3 aliments que vous pourriez manger.

    Les regarder, sans les toucher.
    Etudier ce que ça fait de les regarder.
    Et puis, se concentrer sur un aliment.
    Comment cet aliment parle à tout l’être qui regarde.
    Est-ce qu’un partie de mon être répond particulièrement ?
    Une sensation particulière se manifeste t elle ? Ça peut-être une sensation très délicate ? Ca peut-être une sensation bien connue, ou non.
    Observer cette sensation.
    Quelles sont les pensées qui surgissent ?
    Comment cet aliment parle au système digestif ?
    Comment cet aliment parle à la main ?
    Comment cet aliment parle à la bouche ?
    Comment cet aliment parle à la langue ?
    Comment cet aliment parle aux muscles de la mâchoire ?
    Comment cet aliment parle au palais ?
    Comment cet aliment parle au nez ?
    Comment cet aliment parle à l’œsophage ?
    Comment cet aliment parle à l’estomac ?
    Comment cet aliment parle au foie ?
    Comment cet aliment parle à la vésicule biliaire ? -Si vous savez où c’est, tant mieux !!
    Comment cet aliment parle à la partie de l’estomac qui débouche sur l’intestin ?
    Comment cet aliment parle à l’intestin ?
    Comment cet aliment parle au gros intestin ?
    Y a t il d’autres parties du systèmes digestif auquel cet aliment parle, pour lui dire du bien, ou du pas bon.
    Est-ce que cet aliment parle à l’anus ?

    Et puis, regarder un autre aliment, et recommencer.
    Comment cet aliment parle à l’être qui regarde.
    Est-ce qu’une partie de mon être répond particulièrement ?
    Une sensation particulière se manifeste t elle ? Ça peut-être une sensation très délicate ? Ca peut-être une sensation bien connue, ou non.
    Observer cette sensation.
    Quelles sont les pensées qui surgissent ?
    Et, passer en revue son système digestif, lui demander comment il reçoit la proposition que fait cet aliment quand on le regarde, à cet instant.

    Et puis recommencer pour un troisième aliment.

    Choisir un aliment, en vue de le manger, mais ne pas mettre cette décision à exécution. Prendre le temps de choisir. Observer ce qui est en jeu dans le processus du choix. Observer ce que c’est que choisir.
    Est-ce que c’est un aliment qui appelle la main ?
    Est-ce que c’est la bouche qui est attirée?
    Est-ce que c’est l’œil qui est attiré ?
    Est-ce que c’est la flore intestinale qui est attirée ?
    Est-ce que votre cou se porte en avant, est-ce que c’est la tête qui est attirée ?
    Ou bien, est-ce que c’est le pied qui est attiré ?
    Est-ce qu’une partie de l’être refuse ce qu’une autre désire.
    Observer le débat entre ces parties.

    Observer ce que ça fait de choisir.
    Maintenant, vous allez pointez du doigt l’aliment que vous avez choisi, SANS le manger.
    Observer la manière dont vous pointez du doigt.
    Observer ce que ça fait d’avoir choisi.

    Fermer les yeux.
    Fermer les yeux.
    Tout en gardant les yeux fermés, approcher son nez d’un aliment sans le toucher, et le renifler.
    Étudier les sensations qui viennent dans tout l’être. Qu’est-ce qui se produit en ce moment, alors que l’odeur de cet aliment rencontre la matière de l’être ?
    Ici et maintenant.

    Et puis, toujours en gardant les yeux fermés, et toujours sans toucher, se mettre dans l’idée de choisir un aliment pour le manger. Se laisser la possibilité de choisir un autre aliment que celui qui a été choisi tout à l’heure.

    Etudier les aliments un par un, à l’odeur, sans les toucher, pour choisir celui que vous allez manger, mais ne pas le faire, ne pas le manger.

    Et observer, quelle partie de soi quelles pensée, quels organes, quels fluides, quels fascia sont sollicités par tel endroit olfactif. Et quelles partie de soi au contraire, refusent tel ou tel proposition qui leur est faite sous la forme de l’odeur. Observer la qualité que prend ce refus. Est il catégorique ? Est il conditionnel (càd. dans le style “ Je veux bien que nous mangions ceci, si nous mangions cela après… ”) ? Est il ferme, est il négociable.
    Observer, comment une partie de l’être, une pensée, une main, un organe, peut-être tenté de censurer la demande qui est faite par une partie. Et comment elle peut se faire insistante.
    Observer les parties qui ont dévellopé plus de charisme.
    Observer la réaction des parties que vous n’avez pas l’habitude d’écouter.

    Que dit le fascia sous mon crane de cette proposition alimentaire ?
    Que dit la plante de mon pied de cette proposition alimentaire ?
    Que dit ma flore intestinale de cette proposition alimentaire ?
    Que dit ma peau de cette proposition alimentaire ?
    Que dit mon cœur de cette proposition alimentaire ?
    Etc…

    C’est le moment de conclure votre choix. Vous allez donc prononcer le nom de l’aliment que vous avez choisi. NE le mangez PAS.

    Au début, je vous avait demandé de vous mettre à deux. Vous formez donc des tandems. Dans chaque tandem, celui ou celle qui est à droite va garder les yeux fermés, tandis que celle ou celui qui est à gauche va ouvrir les yeux, tranquillement.
    Voilà, dans chaque tandem, celui qui est à droite a les yeux ouvert, et celui qui est à gauche a les yeux fermé vous allez vous mettre face à face.
    Vous allez maintenant vous prendre les mains, et établir une connection, entre vous, de cœur à cœur.
    Voilà, vous pouvez vous lâcher les mains, et celle ou celui qui a les yeux ouvert va présenter un aliment devant la bouche de son complice, sans toucher sa bouche, ni son nez.

    Je vais maintenant m’adresser à celle et ceux qui ont les yeux fermés.
    Donc votre complice vous tend un aliment devant la bouche.
    Renifler cet aliment.
    L’explorer attentivement, à l’odeur.
    Etudier finement toutes ses odeurs. Toutes ses parties odorantes.

    Observer la manière dont vous le recevez.
    Passer en revue les parties de votre système digestif. Comment chaque partie reçoit elle la proposition de manger ou non cet aliment ? Quelles sont les parties de vous qui restent muettes ?
    Vous pouvez approcher les lèvres, pour éprouver l’aliment, son éventuelle humidité, sécheresse, sa texture.
    Observer les sensation qui vous viennent.
    Si vous avez des visions, observez les.
    Si vous avez des émotions, observez les passer.
    Si vous l’acceptez, vous pouvez prendre l’aliment dans la bouche, mais sans l’avaler.
    Sinon, vous pouvez aussi vous reculer, alors, votre complice vous présentera un autre aliment.
    Une fois que l’aliment est dans la bouche, avant de le mastiquer, l’explorer très attentivement avec la langue.
    Dans le même temps, passez votre corps en revu, par exemple de haut en bas. Observer l’effet que ça fait sur les différentes parties de vous d’avoir cet aliment dans la bouche.

    Votre complice doit se tenir prêt à recevoir l’aliment si vous décidez de le recracher. C’est le moment d’utiliser la serviette si vous en avez une !
    Faire visiter la bouche à l’aliment.
    Quelles sont les parties de la bouche qu’il ne peut pas visiter ?
    Explorer l’aliment avec les dents.

    Observer les réactions des différentes parties de l’être.
    (détailler)

    C’est encore le moment de choisir : Allez vous avaler cet aliment ou non ? Allez vous le recracher ou l’avaler ?

    Une fois que vous l’avez avalé, votre complice va proposer une autre bouchée.
    Etc…

    Echanger les rôles.
    Etc…

    Fermer les yeux tous les deux.

    Possibilité pour engager la Jam, à discuter avec Matthieu :
    Explorer à l’odeur (la pièce est pleine d’aliments).
    Toucher l’autre. La main est comme une bouche. Le corps est un organe digestif.
    Danser depuis une partie : fascia, tube digestif, bouche, etc…
    Observer, exprimer le parlement des parties de son êtres. Le suivre dans ses errements.
    Observer s digestion en cours, la suivre.

    ___________________
    Retours entendus après la JAM :
    -beaucoup de rires, léger, jam bacchanale, portée par les odeurs, la nourriture. A fleur de peau.

    Améliorations possibles :
    -Détailler et accompagner la mastication
    -Laisser (ou autoriser) plus de temps en bouche pour le premier aliment avant de permettre le second.
    -Indiquer qu’il est possible d’écouter l’effet du cheminement des aliments à travers le tube digestif.
    -Indiquer qu’il est possible de lécher les lèvres.

    ©Boris Nordmann 2015

     

  • De la consigne et de l’inconnaissable

    Atelier proposé avec Mandoline Whittlesey à la demande de Jérémy Damian, dans le cadre des Étirements. Proposé à CitéDanse le 14 juin 2015.

    B : Nous nous sommes rencontrés avec une des Fictions Corporelles : la Méthode pour se sentir cachalot en 1h30. Avec Jérémy aussi. Ça peut être un point de départ, pour entrer dans le bain.
    M : Je serais curieuse d’explorer l’effet de la consigne sur mon animal humain, avant de devenir cachalot. Donner/recevoir une consigne… bouger, respirer, écouter là où ça me touche, jouer avec différents engagements de mon système nerveux.

    B : Posons un lecteur, qui va énoncer le texte. Là.
    M : L’auteur. Le lecteur-qui-énonce. L’auditeur. Observons les espaces entre eux.
    Quand j’écris, quand je lis, ces espaces sont des partenaires de jeu.
    B : Des partenaires ? Comment savoir ce qu’ils vont dire ?
    M : Ca ne m’appartient pas. L’espace-entre existe, il est agissant: je peux au moins compter là-dessus.
    B : Mais alors, où est le texte ?

    B : Et la position des participants ?
    M : Les inclure dans notre dialogue !
    M et B : Notons les horaires: 10h18h. Il y aura une pause, nous ne savons pas encore bien quand. Une pause consistante.

     

  • Dortoir à la CCI

    Dortoir à la CCI

    La chambre de commerce de Marseille a souhaité accueillir une exposition collective des artistes associés au GR-2013. Après avoir retiré son audio-guide à l'accueil, et lancé la lecture du fichier "Fiction Corporelle Marseille", le visiteur est invité à trouver un endroit où s'allonger.
    Après avoir retiré son audio-guide à l’accueil, et lancé la lecture du fichier « Fiction Corporelle Marseille », le visiteur est invité à trouver un endroit où s’allonger.
    Mais en chemin, et guise de mise en corps, une petite course à pied.
    Mais en chemin, et guise de mise en corps, une petite course à pied.

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  • Fiction Corporelle cachalot

    Fiction Corporelle cachalot

    Cette méthode pour se sentir cachalot en 1h30 joue de la relation à l’eau, au son, à la profondeur, à la surface, en proposant une inversion radicale entre le haut et le bas, la force d’Archimède et la gravité. Prévoir 30 minutes pour le retour à la terre ferme. L’anatomie du cachalot se construit ici à partir d’une grande colonne vertébrale sans bassin ni jambe.

     

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    La proposition reprend la structure temporelle de la Fiction Corporelle araignée[ref]

    Extrait d’une captation de la Fiction Corporelle araignée
    [/ref], en trois parties :

    • Une courte conférence de biologie sur le cachalot, avec des dessins. Un cachalot est une baleine à dents, autrement dit un très grand dauphin.
    • Une méthode pour déformer son schéma corporel humain et lui donner la forme d’un cachalot. L’auditeur est allongé, immobile, il est interprète et spectateur de son interprétation. Son corps est le lieu de projection de la fiction. Suit une plongée-promenade-collective imaginée.
    • Un retour progressif au corps humain.

     

    _MG_8501

     

    La Fiction corporelle cachalot ne dit pas tout sur le cachalot, aussi est elle accompagnée d’une Feuille de salle.

    Extrait : « Quelles serait les lois de la physique si elle avaient été écrites par des cachalots ? Quand des cachalot se parlent, ce qu’ils disent est rythmique. Tout comme l’espace qu’il perçoivent.
    On pourrait dire qu’ils voient avec les sons, mais cela serait passer sous silence les différences entre le monde lumineux et le monde acoustique :
    Dans le monde lumineux. Ce qui est loin est petit.
    Dans le monde acoustique, ce qui est loin est plus tardif que ce qui est proche. Autrement dit pour le cachalot, l’espace c’est du temps. Et les courant marins forment des tunnels pour le son, permettant d’entendre ce qui se passe à des centaines ou des milliers de kilomètres, peut-être même de l’autre côté de la terre.
    Dans le monde acoustique, ce qui est mou sonne plus grave. Ce qui est petit sonne aigu.
    Dans le monde lumineux. Ce qui est devant cache ce qui est derrière, parce que la plupart des objet ne sont pas transparents.
    Dans le monde acoustique sous marin, la plupart des objets sont transparent au son, si bien que la question du masquage se pose complètement différemment. On pourrait dire qu’essentiellement, ce qui est bruyant masque ce qui est délicat. »

    Note sur les Fictions Corporelles : Je porte les Fictions Corporelles comme des sculptures. Leur matériaux est la représentation que vous avez de votre corps. Des fictions donc, puisque le devenir animal qui est proposé reste au niveau de la sensation. Chaque Fiction corporelle est le fruit d’une recherche sur la représentation d’un corpus de connaissances. une représentation somatique, proprioceptive, non-visuelle.

  • Fiction Corporelle Marseille

    Fiction Corporelle Marseille

    Outils de connaissance, les Fictions corporelles sont des dispositifs fictionnels pour se représenter un savoir, en l’incorporant dans la représentation que l’on se fait de son corps. La Fiction Corporelle Marseille visite différents états de votre corps. Chacun de ces états correspond à une dimension de l’agglomération provençale[ref]Une carte brune occupe les trois quart haut à gauche de l'image, c'est une carte ancienne. Le coin inférieur gauche est une carte marine, bleue; Assemblage à ma façon de la carte d’état major sur laquelle Eugène Fournier a compilé ses relevés paléthnologiques en 1901, et de celle tracée en 1996 par Jacques Collina-Girard à partir des données du SHOM et sur laquelle il a reporté les traces de paléorivages aujourd’hui immergés.[/ref] : dimension du temps, des flux, de la porosité, de la diversité, etc.

    Sur un fond qui évoque de l'eau est écrit : "Pour voir cette image, fermer les yeux 30 secondes."

    Mes sources

    • Eugène Fournier et ses Carte Paléthnologique
    • Lles Cartes Paléogéographiques de Ron Bakley
    • Carole Barthélémy pour les échanges que nous avons eut au Laboratoire Population Environnement Développement
    • Christine Breton pour le déjeuner partagé à l’association Ancrage et ses Carnets d’hospitalité ;
    • Jacques Collina Girard, le temps partagé au bar de la Marine, la carte et les articles qu’il a écrit sur la paléorivages, la grotte Cosquer, l’érosion dans les environs de Marseille
    • Découverte géologique de Marseille et de son décor montagneux par Gérard Guieu, Jean Ricour et Jacques Rouire
    • Grégoire Lange quand il a proposé une marche guidée par le cœur
    • Les cours de Taï-chi chuan avec Pedro Marques
    • Les expériences de toucher cellulaire avec Virginie Thomas.
  • Vision parlée

    Vision parlée

    Photo d'une calanque à Marseille. On peut lire en incrusation : Cet audio-guide est une série de sculptures et de peintures. Les consignes qui suivent sont leur matière.

    4 extraits des 16 plages sonores de l’audio-guide

    Préambule

    Deux choses diéfférentes

    La Grande Surface Colorée

    Video-club

    Contexte de création

    Vision parlée a été réalisé au cours d’une résidence au Laboratoire d’Informatique Robotique Micro-électronique de Montpellier (LIRMM, CNRS/Univ. Montpellier II), et avec l’équipe de recherche en traitement d’image (ICAR) comme béta testeur.

    L’équipe ICAR écrit pour l’image : écriture d’algorithmes informatiques, écriture de publications scientifiques et d’exposés pour les congrès sur le traitement d’image. J’ai entrepris la traduction dans un langage humain de quelques algorithmes[ref]Un algorithme est une suite d’instructions. Une recette de cuisine, une feuille de route, un programme informatique remplissent cette définition[/ref] de traitement d’image utilisés par l’équipe ICAR.

    Vision parlée est surtout la restitution des découvertes sensorielles qui m’ont traversé pendant l’année d’échange avec ICAR.

    Des gens assis (dans le métro ?). Sur l'image, on peut lire en incrustation : cet endroit calme, il doit y avoir des choses assez variées en formes et dimension. Bien. Maintenant que cet endroit calme est là, autour de vous... Considérer un objet au contour complexe. Par exemple, un arbre. Si ce n’est pas un arbre, c’est peut-être un groupe d’objet dont le contour est complexe. Comme un buisson, comme... Mettons que c’est un arbre. Pour la suite, cet objet complexe s’appelle L’arbre. Imaginer comme un gros ballon qui englobe l’arbre. Imaginer aspirer doucement l’air du ballon jusqu’à ce que la surface du ballon arrive au plus près de L’arbre. C’est un ballon élastique. Sa surface peut épouser les grandes lignes de L’arbre, mais ne peut pas s’infiltrer dans tous les détails. La surface du ballon définit l’enveloppe de L’arbre. S’appliquer maintenant à ne plus voir l’arbre, mais seulement son enveloppe. On dirait qu’il n’y a plus d’arbre, faire semblant

  • Lou pastoral – chronologie de l’enquête

    En mars 2017, a germé l’idée d’une Fiction Coporelle loup incluant une dimension de médiation envirronementale. Depuis, ce qui était un projet a pris la forme d’un processus, d’une aventure, délicate à positionner en quelques ligne tant les déplacements ont été nombreux. Voyant arriver la fin d’un cycle avec un point d’orgue cet été, je trouve enfin les mots pour en parler ici, au printemps 2019.

    Les loups relient. Cette enquête sur le pouvoir de médiation des loups m’a conduit de fermes en alpages à travers les Alpes, Ardèche, Corrèze, Creuse, Drôme, Jura. De stages, en rendez-vous et marches, j’ai rencontré des personnes humaines et animales, des administrations locales, nationales et internationales, des troupeaux, des bergers, de l’herbe et l’énergie solaire qu’elle capte. (suite…)