Appuyer sur le bouton vert déclenche une durée d’enregistrement de l’ordre de 20 secondes, alors le témoin lumineux s’allume.
La table qui porte a été conçue dans le cadre d’une collaboration avec Jean-Yves Vinais, pour sa classe de CM1-CM2, à l’école Jacques Prévert de Terrasson, au cours de l’année scolaire 2007-2008.
A sa première mise en service le 25 janvier 2008, son usage a été défini de la manière suivante :
Pendant les périodes qui sont identifiées par l’enseignant, la table est accessible à qui le demande, dans le couloir à côté de la classe. Tous les vendredis à 15h, les enregistrements de la semaine sont écoutés en classe, collectivement.
Sous un pont où l’exotisme du terrain vague se mêle à celui de la rivière souterraine, installer la vision d’un ailleurs onirique. Contre la voûte, coller un photomontage en relief présentant un monde merveilleux où des plantes que nous connaissons bien sont rendues exotiques par le cadrage.
Cinéma 3D immobile, poésie végétale et freak-show underground.
Pose d’une image de 12mètres par 4m50 sur un support très irrégulier. Ici la sous-couche de papier kraft.
27 tubes de culture de 30cm de diamètre par 5 mètre de long chacun semble dévaller un champ. Y poussent des tomates.Les visiteurs sont invités à cueillir les tomates, les peser, les acheter bon marché. Deux tonnes de tomates : l’agriculteur qui s’en occupe paye son été.
La succession des poteaux obliques produit un effet cinétique remarquable pour l’automobiliste de la route adjacente.
La succession des poteaux obliques produit un effet cinétique remarquable pour l’automobiliste de la route adjacente.
Positionnement Un jardin envisagé comme lieu d’une production potagère. Que l’on puisse y voir des gens au travail, des plantes en croissance et manger leurs fruits. A l’heure où les villes se définissent comme noeuds des réseaux de communication, Nuage fait la démonstra tion qu’il n’est pas nécessaire d’avoir les pieds sur terre pour garder ses racines et porter ses fruits.
Contexte de création Mûri en deux mois par le milieu de l’art contemporain et de la recherche privée, ce nuage s’est développé avec l’expertise de maçons, d’horticulteurs, de fermiers, de plombier PVC, de soudeurs… Il tient du prototype, du jardin, du land art, de l’industrie horticole, du marketing territorial et s’intègre dans l’histoire économique de la région. Ici, autrefois la subsistance était tirée de la terre : maraîchage et extraction minière. Elle est désormais issue de ressources immatérielles : la vente de services technologiques et le tourisme culturel… Aériennes comme cette culture de tomates suspendue. Le pays en tire pourtant prospérité.
Premier temps En entrant dans la chapelle, le visiteur découvre le lit surplombé par l’écran de papier. Comme une clef de lecture, trois anatomies sont désignées : L’anatomie du lieu (La chapelle est une symbolisation architecturale d’un corps) est révélée par la mise en résonance acoustique de son volume d’air par des basses fréquences. Une anatomie écrite sur l’écran (pied, pied, main, main, sexe, ventre, épaule, épaule, etc.) à ’aplomb du lit. L’anatomie du spectateur qui est invité à s’allongé sous l’écran. On constate alors que les dimensions de ce lit bateau ne correspondent pas à la typologie de la literie contemporaine. Ou alors il s’agit d’un lit pour une personne et demie.
Carte des résonances acoustique dans la chapelle
Deuxième temps Une minute après que le spectateur se soit allongé, le spectacle commence : à l’endroit de l’énonciation de son anatomie se trouvent maintenant projetés les textes de R.D. Laing. Le placement des mots propose une relation entre le corps et le texte. Les huit haut-parleurs répartis dans la chapelle et sous le lit jouent désormais en contre-point émotionnel avec le texte. Cette musique joyeuse chatouille la solennité du lieu et ouvre le champ des interprétations de l’expérience : un massage typographique ?
Activation au 3bisF. Avant l’ouverture des portes.
Le projet
Feedback conçoit le larsen comme un outil d’analyse. Un larsen s’entend habituellement quand on oriente un microphone vers l’enceinte qui lui renvoie sous forme sonore ce qu’il vient de lui dire sous forme électrique : quand on établit une boucle d’amplification. Pour Feedback, nous pratiquons le phénomène du larsen avec nos sens et nos émotions, le matériel et les moyens du spectacle vivant. Ceux-ci constituent notre jouet d’étude, comme une maquette des mécanismes d’amplifications du grand monde. Le projet Feedback est un ensemble de provocations. Non pas au sens habituel gratuit, mais bien au sens physique : l’excitation d’une chose permet d’en révèler ses tempéraments.
Modèles
Amplification d’une boucle sur elle-même, le larsen est encore le modèle de nombreux phénomènes physiques et techniques, mais également humains, comportementaux. Le projet se développe à travers des dispositifs sonores, visuels ou vibratoires. Le visiteur est invité à interagir avec les installations et à participer à l’évaluation du processus : bain de larsen, mise en vibration d’espace, conférence… : les enjeux contemporains du feedback sont explorés de façon technique et poétique.
Ouverture
Feedback est un projet collaboratif ouvert. La première activation du projet Feedback, au 104 à Paris était centrée sur le larsen sonore[ref]
Deux videos réalisées à titre de document de travail pendant la résidence au 104, à Paris [/ref]. Nous avons travaillé avec Kerwin Rolland. La mise en scène était quadrifrontale. Au 3bisF (Aix en provence) ont été développées des installations mécaniques et lumineuses en lien avec le Laboratoire de Mécanique Acoustique de Marseille. La mise en scène était circulaire.
La conférence-concert présentée au 3bisF intègre des passage à très fort volume sonore qui imposent aux auditeurs le port de casques anti-bruit. La sensation dépasse le cadre du sonore.
Questionnaire
Feedback est aussi l’objet d’une interrogation sur ce que l’on vient chercher en venant nous voir. A cette fin, nous avons développé un questionnaire[ref]
Questionnaire adressé lors de l’activation du projet Feedback au 104. Page 1.
Page 2.[/ref]et un tampon[ref]. Celui est partie intégrante de la proposition.
Les ateliers
Ils sont l’occasion d’expérimenter nos dispositifs de larsen et de boucles amplifiée dans de nouveaux contextes.
Construit autour d’un fauteuil à bascule, un système acoustique élémentaire permet d’écouter des voix avec un écho : Chaque extrémité d’un tuyau de 150 mètres de long est reliée à l’oreillette un casque d’écoute.
En parlant dans les ramifications du tube qui pendent devant lui, le visiteur peut s’entendre lui-même.Sa voix lui revient avec un retard proportionnel à la longueur de tuyau qu’elle traverse : de l’ordre de la seconde.
Tandis que celui qui porte le casque se balance, d’autres peuvent lui parler à l’oreille du tuyau.
Parler dans la Chaise à B. est une expérience grisante. Comme un orateur dans une très grande pièce, le visiteur est amené à laisser avant chaque mot une pause permettant d’entendre le mot précédent. Une autre perception du temps s’installe.Un chuchotement est perceptible.
Le phénomène dépasse le jeu de mot : le mélange des visages est aussi troublant que la situation est simple. Photographe : Didier Illouz.10×12 cm, l’objet emballé tient dans la poche. Sans électronique, pas de panne. Le philtre surpasse les meilleurs effets vidéo temps réel haute définition 3D.A quatre joueurs, chacun voit le visage de son voisin avec les yeux d’en face.Contre toute attente, le Phlitre a obtenu une médaille de bronze au concours Lépine 2009.Le Philtre a été vendu à plus de 500 exemplaires dans des galeries, librairies et boutiques d’objets en France et en Allemagne.