Catégorie : Qui parle ?

  • Novembre 2017

    J’exerce la pratique d’artiste-chercheur, métier tissé d’allers-retour entre sciences et arts.

    Formations

    • Le Fresnoy, studio National des arts contemporains, diplômé en 2004
    • Univ. Paris 11 Orsay/Univ Laval Québec, maitrise en Biologie cellulaire et écologie, 2002
    • EHESS Marseille, année préparatoire au doctorat en anthropologie, 2015
    • Composition musicale électroacoustique (Lucie Prodhomme), 2006-8
    • Echolocalisation humaine (Formateurs aveugles : D. Kish, T. de Witte, T. Tajo), 2010-2015
    • Danse Contact / Composition Instantanée (Mathilde Monfreux et Robin Decourcy), 2011-16
    • Méditation Vipassana (S.N. Goenka), 2014
    • Communication Intuitive (Anna Evans), 2014
    • Communication non-violente (Estelle Bessin), 2017
    • Yukido (Andréine Bel), 2016-17

    Repères biographiques

    Comme artiste, je développe des projets avec des entrepreneurs en biologie (Inasmet), des chercheurs en psychologie de la vision (Laboratoire de la Vision Montréal), en analyse d’images (LIRMM, Montpellier), en traitement sémantique du lexique (Institut des Sciences Cognitives à Lyon), en bioacoustique marine (un peu partout), en biologie animale (MNHN, Paris) avec un anthropologue (Jérémy Damian), une coopérative de recherche art-science (L’atelier des jours à venirs/Un Institut Métaphorique), des danseurs contact, une metteur en scène (Mirabelle Rousseau), un acousticien (Kerwin Rolland), des artistes programmeurs (dont Alexis Chazard), une poète (Dorothée Volut), des marins, un architecte archéologue (Yves Ubelmann), des cinéastes (dont Marie Agnély et Hélène Motteau)

    J’ai réalisé des pièces de grande taille comme (Nuage), un champ de tomates hors sol dévalant une colline sur cent mètres, je me suis essayé à l’art numérique en composant la pièce Sémographe, au marché publique 1 % artistique (à Montpellier), à la performance photographique urbaine en 3D (avec le chef opérateur Alain Derobe), à la création d’entreprise (Philtres), au concours Lépine (Kit optique pour se voir avec les yeux de l’autre), au concert-conférence noise (Feedback), à la résidence artistique sur le territoire (Quotidiens dépaysés).

    Pour contourner les efforts de réalisation d’œuvres matérielles, j’entreprends une forme de sculpture par prescription : d’abord en réalisant un audio-guide non localisé (Vision parlée) qui donne à l’auditeur des consignes de vision, puis en développant les Fictions corporelles, qui sont littéralement des méthodes pour se sentir autre : se sentir araignée, se sentir agglomération de Marseille, cachalot, chauve-souris, taureau.

    Devenant père, mon intérêt pour la relation qui peut s’établir avec des mammifères marins s’est intensifié : Comment l’humain peut se placer dans une position d’apprentissage vis-à-vis des cétacés. Comme pour me mettre dans le bain, je m’engage dans une série d’apprentissages : écholocalisation humaine, technique vocale (Natacha Musléra), plongée en apnée (Frédéric Chotard), Kayak (CNPRS), Danse Contact, méditation Vipassana, Communication Intuitive.

    J’alterne les séjours à la rencontre de cétacés avec différents équipages dans les mers Méditerranée et Caraïbes, la tentative d’un doctorat en science sociales animalières (superviseur Frédéric Joulian) et des temps de restitution sous la forme d’ateliers notamment d’écholocalisation humaine, de performances, la préparation d’un documentaire (avec Ysé production), des conférences, le commissariat et la participation à des séminaires art-science en France et à l’étranger.

    Devenant père une seconde fois, je trouve un ancrage terrestre en m’installant dans les Alpes de Hautes Provence et m’engage dans une démarche de diplomatie du vivant à travers un projet artistique à vocation de médiation autours des loups.

     

     

  • Contact

    Il est possible de me trouver ces mercredi matin sur le marché du cours Julien à Marseille, je fais les courses de la semaine entre 8h et 9h. Vous pouvez aussi m’écrire.

  • Mai 2014

    La manière de faire connaissance et celle dont on partage ses découvertes est ce qui m’anime depuis 1998. En 2002, j’ai quitté des études universitaires en biologie pour une pratique de l’art contemporain, me permettant d’exprimer cette problématique par des voies pas forcément verbales et pas forcément visuelles.
    Aujourd’hui, ma pratique du faire connaissance s’organise autours de la relation humain – animal, et pour les dialogues inter-espèces. Ce plan de travail à long terme (Projet Echo) me permet depuis l’automne 2012 de regrouper et d’approfondir des champs abordés jusque là de manière éclectique :

    • Mes recherches sur la perception de l’espace par le son commencent dès 1999 et c’est par elles qu’est né mon intérêt pour les cétacés.
    • La relation du langage à l’espace, et plus précisément la nature des espaces sémantiques a fait l’objet d’un chantier avec Sabine Ploux, chercheuse en traitement du langage au CNRS.
    • La question de l’altérité.
    • Une connaissance incarnée.
  • Janvier 2014

    Boris Nordmann, sculpteur de son état, est biologiste de formation et diplômé en 2004 du Fresnoy Studio National des Arts Contemporains.
    Son métier est fait d’allers-retour entre science et art.
    Il développe ses projets avec des entrepreneurs en biologie[ref]voir Fiction Corporelle araignée Nuage [/ref] des chercheurs en psychologie de la vision[ref]la résidence d’artiste avec laquelle il conclut ses études de sciences au Laboratoire de la Vision (Montréal) n’est pas documentée ici.[/ref] , en analyse d’images (LIRMM, Montpellier)[ref]voir Vision parlée[/ref] en traitement sémantiques du lexique (Institut des Sciences Cognitives à Lyon), en bioacoustique marine (un peu partout), en biologie animale (MNHN, Paris), avec une metteur en scène (Mirabelle Rousseau), un acousticien (Kerwin Rolland), des artistes programmeurs (Alexis Chazard, Gaël Cobert), une poète (Dorothée Volut), des marins, un architecte archéologue (Yves Ubelmann) et un chef opérateur 3D (Alain Derobe).
    Il a réalisé des pièces de grande taille comme Nuage, ce champ de tomates hors sol dévalant une colline sur 100x30m, s’est essayé à l’art numérique (en composant la pièce Sémographe), au marché publique (1% artistique, Montpellier), à la performance photographique urbaine (Une ligne), à la réalisation d’un film en 3D (Une ligne), à la création d’entreprise (Philtres), au concours Lépine (Philtre, Kit optique pour se voir avec les yeux de l’autre), au concert-conférence noise (Feedback), à la résidence artistique sur le territoire (Quotidiens dépaysés).

    Pour contourner les efforts de réalisation d’oeuvres matérielles, il entreprend une forme de sculpture par prescription : d’abord en réalisant un audio-guide non localisé (Vision parlée) qui donne à l’auditeur des consignes de vision, puis en développant les Fiction corporelles, qui sont littéralement des méthodes pour se sentir autre : se sentir araignée, se sentir agglomération de Marseille, se sentir cachalot.

    Devenant père, son intérêt pour la relation qui peut s’établir avec des mammifères marins s’est intensifié : comment l’humain peut se placer dans une position d’apprentissage (et non d’enseignant) vis à vis des dauphins, bélugas, cachalots et autres odontocètes (Projet Echo). A cette fin, il s’engage dans une série d’apprentissages, pour se mettre dans le bain : écholocation humaine auprès de formateurs aveugles (Daniel Kish et Tom de Witte), technique vocale (avec la performeuse Natacha Musléra), plongée en apnée avec un formateur qui dit apprendre des dauphins (Frédéric Chotard), Kayak, Danse Contact et Composition Instantanée (ateliers avec Mathilde Monfreux et Robin Decourcy), et méditation Vipassana. Aux Caraïbes, il rencontre un marin escroc et fou. De retour, sain et sauf, il invente une cagoule de plongée sans électronique pour entendre d’où vient le son : qu’un plongeur puisse localiser à l’oreille quel dauphin
    vocalise.

  • Octobre 2011

    Démarche

    Je suis sculpteur. Il s’agit d’un état, d’avantage que d’un statut. État perceptif du sculpteur face aux volumes en plein ou en creux, qu’ils aient la dimension de la main, du corps, du jardin ou du web, qu’ils soient le fruit d’un processus industriel ou d’un geste de l’ongle. J’agis depuis cet état de sculpteur.

    Ma position ? Elle est en chemin. Elle se défend de toute permanence. Les projets, les chantiers me portent, se portent, m’ouvrent les uns aux autres.

    Concernant les techniques : L’acquisition d’un savoir faire augmente et forme la perception du monde, comme une connaissance qui touche le corps, esprit inclus. Collectionner les techniques est une démarche salutaire : d’une part, le nombre de techniques qui s’offrent au multispécialiste le sauve de la fascination que peut exercer UNE technique. D’autre part, dans un contexte où l’hyper-spécialisation est la norme, le multispécialiste peut dire comme Boris Vian «Un Robot-poète ne nous fait pas peur».

    Le choix de la forme artistique que prend un projet (installation vidéo, sculpture, audio-guide, site web…) n’est jusqu’ici pas une donnée première : les projets se formalisent généralement après que soit décidé ce qu’il est projeté de partager, avec qui le partager, et dans quel contexte.

    Cela étant, je constate un potentiel extraordinaire dans la forme de l’audio-guidage au sens large. Aujourd’hui je poursuis cette voie dématérialisée de la sculpture par prescription.

    Parcours

    • 1990/1998 : Je pratique le modelage et la sculpture d’après modèle, pendant 5 ans aux ateliers des arts décoratifs puis, sous la bienveillance de Nicolas Bulloz, sculpteur avec qui je participe à des chantiers de restauration d’édifices des périodes Gothique et Renaissance.
    • 1998/2001 : Pendant mes études de biologie, je suis sensible aux problématiques de la perception, de l’illusion, du complexe. J’établis mon atelier dans une serre abandonnée de l’université.
    • 2001/2002 : Je passe une année d’étude au Canada et ses grands espaces. Le programme d’échange scientifique me laisse liberté de suivre bon nombre d’UV de cours en vidéo et sculpture. Ces quatre années d’étude de la biologie sont conclues par une résidence d’artiste au laboratoire de la vision de l’Université de Montréal.
    • 2002/2004 : Jeune artiste au Fresnoy, j’y réalise Au lieu des autres, installation vidéo vertigineuse et Une ligne, performance photographique à protocole.
    • 2004/2005 : Je prends le parti de m’adresser au gens là où ils sont. J’interviens in situ en considérant les lieux pour leurs spécificités. J’utilise le végétal et sa représentation. Voir Nuage.
    • 2005/2007 : Je m’installe à Marseille, ville de verbe. L’écrit dans l’image et l’image typographique prends de plus en plus de place dans mon travail ; voir Jamais trop (p. 15) et Couchette.
    • 2008/2010 : www.semographe.org projet algorithmique sur le lexique français est développé en collaboration avec Sabine Ploux, chercheuse (CNRS) en traitement du langage. Sur cette question, voir aussi Ne pas nommer.
    • 2009 : Philtre – kit optique pour se voir avec les yeux de l’autre obtient une médaille de bronze au concours Lépine. Je veux tester un système de diffusion non artistique pour cette installation ultra-portable : je monte une entreprise de commerce. Les Philtreraie sont très populaires.
    • 2009/2011 : Un marché publique sur un bâtiment dessiné par Zaha Hadid à Montpellier, est l’occasion de mener une recherche sur la place du texte dans une image stéréoscopique.
      Par ailleurs est développé Feedback – du larsen : performance-concert-conférence.
    • 2010/2011 : Je m’engage dans une recherche sur la prescription de perceptions et réalise l’audio-guide non-localisé Vision parlée, en correspondance avec ICAR, équipe de recherche en traitement d’image à Montpellier. En parallèle est mise au point une méthode pour sentir son corps avoir la forme d’une araignée : Fiction corporelle Araignée.