Diriger ?

Deux cheveau courent sous un chapiteau. Un homme coure ou marche. Son mouvement semble orienter les chevaux. Un autre homme à l'extérieur du chapiteau les regarde.
Deux cheveau courent sous un chapiteau. Un homme coure ou marche. Son mouvement semble orienter les chevaux. Un autre homme à l'extérieur du chapiteau les regarde.
Stage organisé par la cie. Steppe Théâtre. Prise de vue Boris Nordmann

Du 9 au 13 mai 2016, je participais à un stage qui associait contact-improvisation & cheval. Suite à une séance de travail à la longe, je me suis fait la réflexion suivante :

Diriger, c’est donner un signe, une indication de direction. Le cheval interprète ce signe. Celui qui tient la longe ne sait pas a priori comment le cheval va interpréter ce signe. Le code se construit ensemble, au fil de l’expérience commune. Diriger n’est pas imposer la direction à l’autre. D’ailleurs, celui qui dirige est bien obligé de suivre celui qu’il dirige, sans quoi il ne serait plus en mesure de diriger.

Diriger n’est donc pas dominer l’autre. Pour que l’autre puisse se concentrer sur l’interprètation, les signes doivent être clairs. Émettre des signes clairs implique de ne pas exprimer ce qui n’est pas clairs. Diriger implique de garder ses indécisions pour soi. Diriger implique de se dominer soi-même pour laisser à l’autre sa faculté d’interprétation.